Rapidité, équilibre, puissance, acrobatie, les exploits physiques du Chat, dont la souplesse et l’agilité sont légendaires, nous font souvent rêver …
Car ses sauts majestueux et ses contorsions invraisemblables sont pour nous mission impossible, non pas par manque d’entrainement mais bien parce que qu’ils relèvent d’un système squelettique particulier, qui permet au Chat de se déplacer promptement, de bondir avec une impressionnante détente ou encore d’amortir et d’absorber avec grâce et légèreté l’impact d’une chute.



Alors ne lui tenons pas rigueur de sa supériorité physique et découvrons plutôt cette anatomie du Chat si spécifique, à l’origine de ses capacités extraordinaires.
Un squelette flexible et léger
Le Chat domestique a conservé un squelette très similaire à celui des félidés sauvages.
Ce dernier se caractérise par une colonne vertébrale très souple à laquelle omoplates et clavicules, de petite taille, ne sont retenues que par quelques ligaments.
C’est cette particularité anatomique qui permet aux épaules du Chat de bouger indépendamment l’une de l’autre et lui offre ainsi une impressionnante diversité de mouvement.
Le squelette d’un Chat, bien que solide, est également très léger, ce qui l’avantage grandement lors de ses escalades et sauts longue distance sans oublier sa longue queue qui, tel le balancier d’un funambule, lui permet de maintenir son équilibre.
Enfin, ses articulations sont dotées d’une très grande amplitude de rotation, ce qui fait du Chat un athlète particulièrement gracieux.
Le nombre d’os qui composent le squelette d’un chat varie d’un individu à l’autre (y compris au sein d’une même race de chats) en fonction de la longueur de la queue et donc du nombre de vertèbres qui la composent.
En moyenne toutefois, le squelette d’un chat est constitué de 250 os, soit une bonne quarantaine de plus de l’homme, et se présente classiquement en 2 grande parties :
la partie dite AXIALE, qui regroupe le crâne, la mandibule (partie inférieure de la mâchoire en forme de fer à cheval), le complexe hyoïde (ensemble de plusieurs petits os unis par du cartilage, en forme d’un H, situé sous le larynx et permettant la déglutition), la colonne vertébrale, les côtes (flottantes, c’est à dire seulement attachées aux vertèbres) et le sternum,
La partie dite APPENDICULAIRE, qui regroupe les deux membres antérieurs (ou thoraciques), reliés au thorax, et des deux membres postérieurs (ou pelviens), reliés au pelvis.
Une démarche souple et silencieuse
Les membres du chat sont aussi toniques que puissants. Capables d’impulsions fortes et soudaines, ils permettent au Chat de cumuler les titres de sprinteur, sauteur et grimpeur, bref d’être un redoutable chasseur !
Les membres antérieurs sont particulièrement adaptés au rôle de gouvernail et d’amortisseurs en cas d’accélération rapide, notamment lors d’une course poursuite.
Dotés de cinq doigts, dont un pouce placé en retrait et en hauteur, les pattes avant du Chat présentent des griffes rétractables très effilées, dont la principale fonction est d’immobiliser la proie qui vient juste d’être attrapée.
D’une grande mobilité, les pattes avant du Chat peuvent également, par rotation, s’orienter les coussinets vers la tête, ce qui permet au Chat de se laver et se nettoyer efficacement.
Les membres postérieurs ont un rôle avant tout propulsif et sont donc les plus puissants et les plus élastiques, capables de produire des poussées musclées et intenses notamment lorsqu’ils se plient en forme de Z.
Terminés par quatre doigts seulement, ils sont eux aussi dotés de griffes solides qui servent principalement à renforcer une prise lorsque le Chat grimpe sur un terrain pentu, comme le tronc d’un arbre, par exemple.
Lorsqu’il marche, il est en appui sur ses doigts (on le dit donc digitigrade) et donc sur ses coussinets.
Une nouvelle fois, c’est donc cette anatomie du Chat si particulière qui lui confère cette allure inégalable d’élégance et de légèreté, et lui permet de cheminer souplement et silencieusement quelque soit la nature du terrain sur lequel il se déplace.
Des muscles élastiques et contractiles
La musculature du Chat est très développée. Ce sont en effet plus de 500 muscles qui sont rattachés à son squelette flexible et leur tonicité toute particulière le dote d’une incroyable vélocité.
La musculature de ses pattes arrière permet ainsi par exemple à ce prédateur sprinter d’atteindre en moyenne les 40 km/h lors de ses accélérations. Elles le propulsent également facilement jusqu’à 5 fois sa longueur en l’air sans élan, lorsqu’il cherche à se mettre en sécurité ou à surveiller une proie, ce qui fait de lui un véritable professionnel du saut
Car en plus d’être très élastiques, les muscles du Chat sont aussi contractiles c’est à dire capables de se raccourcir sous l’effet d’un stimulus. Ils peuvent ainsi actionner les os sur lesquels ils sont fixés et, par conséquent, les articulations correspondantes, et sont tout autant pleinement adaptés à la rapidité qu’à la discrétion.
Les muscles du dos sont particulièrement puissants, pour supporter le poids des proies que le Chat transporte parfois sur de grandes distances, mais également très souples, ce qui permet au Chat d’effectuer des mouvements de torsion complexes ainsi que d’adopter ces fameuses postures d’étirement et de renforcement musculaire que le yoga lui a depuis bien longtemps emprunté.
CHATleureusement vôtre !
Hélène


